Montant de CIR déclaré, nombre d’entreprises déclarantes, secteurs impactés… Chaque année, le MESRI (Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation) publie ses statistiques pour le Crédit d’Impôt Recherche (CIR). Une nouvelle salve vient d’arriver en cette fin août 2021 avec les données provisoires pour l’année 2019. Quelles tendances peut-on dégager ?
Ce qu’il faut retenir des statistiques 2019 pour le CIR
La barre des 7 milliards franchie pour le CIR en 2019
Plus que la légère augmentation constatée, c’est surtout la première fois depuis la création du CIR que la barre des 7 milliards a été franchie au niveau du montant du Crédit d’Impôt Recherche. Ce montant atteint 7,04 Md€ (contre 6,86 Md€ pour 2018).
La créance continue donc de progresser avec un taux de croissance annuel moyen de 3% environ depuis 2010.
Le nombre de sociétés déclarantes reste stable par contre avec 26 900 sociétés qui ont déclaré des dépenses éligibles au CIR.
Des dépenses de recherche qui représentent toujours 94% des dépenses éligibles au CIR
Aucune évolution notable de ce côté-là, et toujours environ 15 700 entreprises concernées par les dépenses de recherche. Les dépenses d’innovation continuent leur croissance (5,6% en 2019 vs 5,2% en 2018) en enrôlant de nouvelles sociétés. Les dépenses de collection sont anecdotiques à ce niveau.
Oui, le CIR est (aussi) utile et efficace pour les PME
Sur les 15 700 entreprises bénéficiaires du « CIR recherche », les PME représentent 83% de ces entreprises. Bien évidemment, au niveau du total des dépenses de recherche déclarées, cette proportion tombe à 26% du fait de leur structure et des montants dépensés par les grandes entreprises, beaucoup plus importants.
Il est à noter qu’en 2019 en France, il y a 26 entreprises qui déclarent plus de 100 M€ de dépenses de R&D, soit 31% du total des dépenses de recherche déclarées et 26% de la créance au titre de la recherche.
Les industries manufacturières, toujours secteur #1 pour le CIR
Avec 61% de la créance octroyée à ce secteur, les industries manufacturières restent les grands bénéficiaires du CIR.
Dans le détail, le découpage par sous-secteur est intéressant à analyser :
- Industrie électrique et électronique (15% de la créance)
- Pharmacie, parfumerie et entretien (11%)
- Industrie automobile (7,4%)
- Construction navale, aéronautique et ferroviaire (7%)
- Chimie, caoutchouc, plastiques (4,7%)
En 2019, la chimie est légèrement en perte de vitesse, au profit de la construction navale, aéronautique et ferroviaire.
Pour les autres grands secteurs d’activités, ce sont les services qui suivent, avec 36% de la créance, puis le conseil et l’assistance en informatique (14% de la créance).
Côté CIR innovation, les PME de services (informatiques en priorité) trustent la créance
La distribution sectorielle de la créance côté CII est bien différente de celle du CIR : 77% de la créance est imputée aux entreprises de services et 23% pour les industries manufacturières. Dans les services, c’est le secteur « Conseil et assistance en informatique » qui domine avec 45% de la créance.
Les dépenses de recherche sont avant tout des dépenses de personnel
Ca ne bouge pas : le « coût environné » du chercheur, à savoir dépenses de personnel (50%) et frais de fonctionnement (29,4%), représente presque 80% des dépenses déclarées pour le CIR. Le reste est visible ci-dessous.
Répartition régionale : l’Île de France, et la province…
La répartition régionale du CIR reste stable dans le temps, avec 4 régions phares : l’Île de France bien sûr (65% de la créance), Auvergne-Rhône-Alpes (9%), Occitanie (6%) et PACA (5% de la créance).
Toutes les infos sur le site du MESRI
Vous pouvez télécharger le document PDF de synthèse réalisé par le Ministère directement sur leur site.
Vous pouvez également télécharger les données chiffrées détaillées sous format .xls.